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Introduction:

En l'an 2000, nous commencions une désobstruction dans la grande grotte aux Fées de Vallorbe (Vaud / Suisse). Notre rêve était de découvrir une suite dans ce lieu mythique connu depuis des lustres, qui comme toutes les "grottes aux Fées" possèdent son lot de légendes, ajoutant un côté magique à sa notoriété. Cette cavité est bien sûr très connue du public et des spéléos ; elle figure même sur les parcours de sentiers pédestres.

Dès le début de nos travaux, beaucoup ont pensé que l'on perdait notre temps, dans un lieu si connu et fréquenté. Pourtant au début de l'année 2004, après 26 sorties dont la plupart à déplacer des tonnes de rochers, notre rêve s'est enfin réalisé ; nous avons découvert une suite dépassant toutes nos espérances.


Pendant la période des désobstructions, il arrivait de prendre un camescope, afin de garder quelques souvenirs des travaux. Dans le même ordre d'idée, nous avons également filmé les premiers instants de la découverte. Je disposais donc de suffisamment de plans (de 3 auteurs différents), pour réaliser un petit reportage de l'événement.
Lors du montage, plutôt que d'insister sur le côté découverte, j'ai préféré privilégier les moments de désobstruction, afin de rendre hommage aux quelques personnes qui, par leur acharnement, ont permis de découvrir cette suite.




Synopsis:

Ce reportage nous montre une désobstruction, qui prendra l'ampleur d'un énorme chantier, qui après 4 années de travail, permettra de découvrir un réseau magnifique. Mais ce qui ressort du film, c'est avant tout l'acharnement d'une poignée d'irréductibles, qui n'ont pas perdu espoir malgré le temps et les difficultés ; car tout simplement, ils croyaient à leurs rêves…





L'histoire en détail:

De toutes les grottes de Suisse Romande, les Grottes aux Fées de Vallorbe, sont de loin les plus visitées. Equipés de lampes de poche ou de bougies, des centaines de visiteurs parcourent chaque année ces galeries, à la recherche de quelques émotions.

Tous les spéléologues savent également qu'un réseau de galeries doit se cacher quelque part là-dessous. Les crues régulières de la Petite Grotte, ainsi que celles plus rares de la Grande, ne font que confirmer les présomptions. Mais qui aurait pu imaginer qu'un jour, on puisse découvrir une suite dans un lieu si connu et fréquenté ?

Depuis longtemps, beaucoup de spéléologues ont cherché une suite dans l'une ou l'autre des grottes.
En 1951, la section de Lausanne emmené par Pierre-Jean Baron, dégage le "Passage à Grand-père". Ils prolongent la grotte d'une vingtaine de mètres et s'arrêteront au départ d'une faille impénétrable. Au fil des années, plusieurs spéléologues s'attaqueront à cette fissure, mais sans résultat.

Dans les années 1990, la Section de Genève entreprend une désobstruction dans le Petite Grotte, au niveau d'une faille transversale. Ils avanceront de quelques mètres, mais vu l'étroitesse des lieux, les travaux seront abandonnés.

A l'approche de l'an 2000, et avec les moyens de désobstruction modernes, la section de Lausanne reprend le flambeau. Pierre Beerli et Claude-Alain Diserens s'intéressent de plus près aux Fées, à la recherche d'un éventuel prolongement. Dans la petite grotte, la continuation de la faille des Genevois fut rapidement écartée, à cause du manque de place pour évacuer les déblais. En revanche dans la Grande, l'intérêt se portera sur la faille des Lausannois. Ils seront sur place au mois de juillet, et cette fois un puissant courant d'air sort de la fissure.

Dans un premier temps, plusieurs sorties seront consacrées pour agrandir l'accès à cette faille, ainsi que l'aménagement extérieur d'un câble électrique permettant d'amener l'électricité depuis une génératrice. Les techniques modernes de désobstruction permettent, depuis quelques années, de continuer là où nos prédécesseurs s'étaient arrêtés, faute de moyens efficaces pour combattre la roche.

Les premières sorties furent effectuées en effectif réduit, mais rapidement l'évacuation des déblais demandera beaucoup plus de monde. Durant l'hiver 2001, quelques personnes de la section du Valais viendront renforcer l'effectif.
L'évacuation des cailloux découlant des minages successifs, fut réalisée à l'aide de seaux. Une chaîne humaine permettait de les déplacer dans une petite excavation, située à quelques mètres de la faille.

Après avoir progressé d'une dizaine de mètres, les travaux furent arrêtés sur un petit puits, encombré de gros blocs. Pour continuer, il n'était plus possible d'évacuer les cailloux à mi-parcours, car la petite chambre était pleine. La seule solution : acheminer les seaux jusque dans les grandes salles, à près de 40 mètres de distance. Mais dans ces conditions, à défaut d'une chaîne de plus de 20 personnes, il n'y avait plus de solutions concrètes.


Pendant 2 ans, le chantier restera sans activité.


En mars 2003, Pierre et Claude-Alain reviennent à la charge. Ils ont décidé d'entreprendre des gros travaux d'aménagements, afin de pouvoir continuer les désobstructions. Mais ce travail de titan ne motivera que très peu de monde. Heureusement, durant l'année, avec le renfort de la section du Valais et de Cheseaux, 14 journées seront nécessaires pour agrandir et préparer tous les passages, afin de poser des rails et des tyroliennes pour le transport des seaux.
Ainsi, avec seulement 6 personnes, les cailloux peuvent être déplacés jusque dans les grandes salles.
Avec ce nouvel aménagement, la désobstruction pouvait alors continuer…

… En ce 17 janvier 2004, les pluies torrentielles de la semaine, ont rendu les conditions plus difficiles. Malgré cela, le moral est bon, et plusieurs tonnes de rochers seront déplacés.
Soudain, au moment où personne ne s'y attendait, une lueur d'espoir fait son apparition. Au bas du puits terminal, un passage étroit laisse entrevoir une suite prometteuse.


4 ans après le début des travaux, les fées étaient enfin disposées à livrer leur secret…




La préparation et le tournage:

Ce film n'a pas nécessité de préparation. Lors des travaux, ainsi que le premier jour de l'exploration, nous avons filmé, dans le simple but de garder des souvenirs. Ce n'est qu'au cours de la première exploration, que l'idée est venue d'en faire un montage, en vue de présenter notre découverte à l'occasion d'une assemblée de délégués, qui se déroulerait trois mois plus tard.

Dans les films précédents, j'avais toujours une base (idées précises, notes ou scénario) avant de tourner mes images. Par conséquent, au moment du montage, je savais exactement de quelle manière assembler mes scènes.
Cette fois, après avoir récupéré les séquences des 2 autres caméras, je me retrouvais complètement perdu avec mes 3 heures de rushes, car je ne voyais pas comment faire une synthèse de tout ça. Donc en l'état actuel des choses, il n'était pas question pour moi de commencer un montage "sans queue ni tête".

Dans un premier temps, j'ai recherché un maximum d'informations sur l'histoire des travaux, dont les débuts remontaient jusque dans les années 1950. N'ayant pas la moitié des images par rapport à cet historique, je me suis dit qu'il fallait avoir recours à un narrateur, qui allait expliquer les détails manquants. J'ai donc commencé par écrire le commentaire qui, en définitive, est devenu mon "fil conducteur" pour le montage.
Par la suite, je me suis également rendu compte que, par le texte uniquement, il est difficile d'expliquer certaines situations. Il fallait donc confectionner de petites animations. Celles-ci furent réalisées sur photoshop, puis compostées dans After Effects.

Une fois le montage terminé, il manquait de la musique pour donner un peu plus de corps au film. J'étais embêté, car vu les délais très serrés (j'ai commencé le montage 2 semaines avant la présentation !!!), je n'avais pas le temps de composer celle-ci. Heureusement, je me suis rappelé que pour le film "Speleus" je disposais d'un morceau supplémentaire qui n'avait pas été utilisé. D'ailleurs à l'époque c'était le dernier de la série, et je me souviens que je l'avais composé dans la lancée, en sachant que je n'en avais pas besoin.

Alors fruit du hasard ou prémonition… ce morceau me rendait aujourd'hui fièrement service, et de plus correspondait parfaitement à ce que je voulais.

Notre présentation s'est très bien déroulée, et le film a bien été accueilli. De ce premier montage, j'ai encore raboté quelques images (1 minute 30), afin de dynamiser un peu mieux le contenu.



Anecdotes au sujet du tournage:


  Le premier jour de l'exploration, nous étions relativement nombreux. Selon nos habitudes, où la topographie s'effectue au moment de l'exploration, nous avions également prévu 2 équipes cinéma !!! C'était la solution idéale, car en étant derrière l'équipe topo, nous avions ainsi largement le temps de filmer nos déplacements. Les équipes cinéma étant autonomes, il est même arrivé, à deux reprises, de filmer la même scène au même moment, avec des angles différents. Donc au montage, j'ai profité de cette aubaine pour dynamiser cette fameuse scène, où les protagonistes expliquent l'étymologie de la galerie du "Napomètre".


  Lors du tournage, l'équipe cinéma se rapprochait un peu trop de l'équipe topo, ce qui provoqua chez Jacques, notre "chef dessinateur", un excès de colère ; il n'arrivait plus à se concentrer car selon lui : trop de lumière... trop de bruit... trop de monde autour de lui...
Du coup, il s'est mis à ronchonner contre les perturbateurs, et depuis ce moment, la salle où nous étions porte le nom de : Salle du Topo-Râleur !!!




Participants:

Participants : (dans l'ordre alphabétique)
Beerli Pierre
Imfeld Bernard
Preisig Dominique
Demierre Michel
Imfeld Franklin
Schreich DumengDavid
Diserens Claude-Alain
Lathion Chab
Tacchini Pascal
Dutruit Jacques
Paquier Patrick
Waridel Raymond
Fiaux Williams
Piguet Michel
Wittwer Marc
Images : (dans l'ordre alphabétique)
Beerli Pierre
Demierre Michel
Waridel Raymond
Soutien technique : Preisig Dominique
Commentaire : Imfeld Franklin
Musique originale : Agamemnon



photos de tournage:


Les extraits:

Voici quelques extraits, pour vous faire une petite idée du contenu du film.
Pour les visualiser, il suffit de cliquer sur le lien approprié, afin de télécharger le fichier vidéo.

Si vous ne disposez pas du lecteur dans les formats proposés, vous pouvez vous rendre sur les sites officiels (clic sur l'image-logo).


 
Durée

Windows Media Video 9


Real Media Video 9


DivX 5
Les premières sorties de désobstruction
35 sec
s-f1_256.wmv

1,11 Mo
Les gros moyens de désobstruction
36 sec
s-f2_256.wmv

1,14 Mo
Le premier jour d'exploration
41 sec
s-f3_256.wmv

1,27 Mo
s-f3_256.rmvb

1,12 Mo
s-f3_divx.avi

1,35 Mo
Sans oublier
la topographie
33 sec
s-f4_256.wmv

1,05 Mo
s-f4_256.rmvb

0,95 Mo
s-f4_divx.avi

1,03 Mo



Le DVD:


La face              Le dos



Caractéristiques du DVD :

Contenu du disque :
Menus interactifs  •  Le film  •  Les chapitres  •  Les participants  •  Galerie de photos
DVD :
DVD 5  •  PAL
Le film :
Format 1.33 : 1  •  Ecran 4/3  •  Couleur  •  Durée 24 minutes
L'audio :
Français  •  Dolby digital  •  Stéréo
Sous titres :
aucun


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